Le point sur l’accès direct

Le 9/9/2019 le pacte de refondation des urgences prévoit l’accès direct (acte sans prescription médicale) au masseur-kinésithérapeute pour les lombalgies aiguës et les entorses de cheville.

Le 8/O3/2020 deux arrêtés ministériels définissent le cadre de mise en place à l’accès direct en kinésithérapie pour la lombalgie aiguë inférieure à 4 semaines et le traumatisme en torsion de la cheville.

Pour pouvoir prendre en charge un patient en accès direct, le kinésithérapeute devra exercer dans une structure pluriprofessionnelles (MSP, CPTS) avec logiciel commun et partage du DMP du patient. Il devra suivre une formation de 10 heures avec des évaluations régulières des connaissances et, il devra être inscrit auprès de l’ARS.

Plusieurs critères d’exclusion ont été définis pour chaque pathologie. Par exemple, pour la lombalgie aiguë de moins de 4 semaines, le patient doit être âgé de 20 à 55 ans, ne pas avoir d’antécédent de cancer, de chirurgie du rachis, de rhumatisme inflammatoire etc…. Pour la torsion de cheville, le patient doit être âgé de 18 à 55 ans, ne pas présenter de plaie à la cheville, ne pas avoir fait de chute consécutive à un malaise etc…

Ces actes en accès direct sont une avancée majeure pour notre profession. Elles donnent la possibilité aux kinésithérapeutes de prescrire un arrêt de travail de moins de 5 jours, une rééducation en kinésithérapie et du paracétamol.  Pour la torsion de cheville, une radio pourra être prescrite et pour la lombalgie aiguë, des AINS.

Ce décret devrait orienter l’avenir de notre profession, vers un accès direct généralisé pour tous les actes de notre N.A.G.P pour les kinésithérapeutes travaillant dans des structures pluriprofessionnelles labellisées par l’ARS. Reste la question de la rémunération.

Alexandre JOLY

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