Présentation de la profession

«La masso-kinésithérapie (physiothérapie) est une discipline de santé, une science clinique de l’Humain et un art. Elle est centrée sur le mouvement et l’activité de la personne.

La masso-kinésithérapie exercée dans un but thérapeutique ou non, intervient après un diagnostic kinésithérapique et une évaluation, notamment au moyen de techniques éducatives, manuelles et instrumentales. Elle favorise le maintien ou l’amélioration de la santé physique, psychique et sociale, la gestion du handicap et le mieux être des personnes”.

Cette discipline comprend la rééducation de presque toutes les pathologies médicales. Ce métier appartient au corps des rééducateurs à l’instar des orthophonistes, ergothérapeutes, neuropsychologues, psychomotriciens, et des orthoptistes.

En France le titre de masseur-kinésithérapeute est réservé aux personnes ayant obtenu d’une part un Diplôme d’État Français ou Européen (autorisation d’exercice délivrée par une commission régionale) et d’autre part en étant inscrit au Conseil National de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes. Elle concerne principalement la rééducation fonctionnelle par le mouvement et le massage.

Kinésithérapie vient du grec « kinésis » qui signifie mouvement et de « therapeia » qui signifie traitement. Littéralement la kinésithérapie est le traitement par (et pour) le mouvement.

C’est la thérapie de la gestuelle humaine (Gedda, 2001). Elle utilise le mouvement ou, au contraire corrige et réduit le mouvement, par différentes techniques ou par la pose de contention, afin de rendre au corps une fonction qui s’est altérée, par exemple afin de retrouver l’usage d’une main après une chirurgie réparatrice, ou du moins lui apprendre à s’adapter à son nouvel état (apprendre à un patient amputé à marcher avec une prothèse).

Elle agit au niveau musculaire et articulaire. Les techniques sont utilisées dans le but de la rééducation du mouvement ainsi que de la posture de la personne.

Un des actes de la masso-kinésithérapie est le massage (thérapeutique ou de bien-être), c’est-à-dire la sollicitation des tissus (muscles, tendons ou encore tissus sous-cutanés) du patient par différentes techniques manuelles. La kinésithérapie utilise également différents moyens physiques (la chaleur, le froid, des courants électriques, des ultrasons, des infrarouges) pour lutter contre la douleur ou renforcer les muscles.

L’éducation thérapeutique et l’ergonomie font partie des compétences partagées avec les ergothérapeutes afin de favoriser ou de rendre autonome une personne dans ses actes de la vie quotidienne, d’adapter le poste de travail d’une personne, ou dans le cadre de la prévention des maladies professionnelles ou encore afin de former les personnels manipulant des charges importantes.

Le masseur kinésithérapeute peut donc pratiquer des actes dans de nombreux domaines :

– les massages ;

– le drainage lymphatique manuel ;

– la kinésithérapie respiratoire de l’adulte et de l’enfant ;

– les postures et actes de mobilisation articulaire ;

– la mobilisation manuelle de toutes les articulations, à l’exclusion des manœuvres de force, notamment des manipulations vertébrales et des réductions de déplacement osseux ;

– le renforcement musculaire (sportif ou post-traumatique) ;

– les étirements musculo-tendineux ;

– la réalisation et application de contentions souples, adhésives ou non, d’appareils temporaires de rééducation et d’appareils de postures ;

– la rééducation sensorielle-motrice (s’adresse plus particulièrement aux troubles neurologiques)

– la rééducation des troubles de l’équilibre (rééducation neuro-vestibulaire) ;

– la relaxation neuromusculaire ;

– les différentes techniques de physiothérapie :

– électrothérapie :

applications de courants électriques : courant continu (ou galvanique), galvanisation, diélectrolyse médicamenteuse, le choix du produit médicamenteux étant de la compétence exclusive du médecin prescripteur, et courant d’électrostimulation antalgique et excito-moteur

utilisation des ondes mécaniques (infrasons, vibrations sonores, ultrasons) ;

utilisation des ondes électromagnétiques (ondes courtes, ondes centrimétriques, infrarouges, ultraviolets) ;

autres techniques de physiothérapie :

thermothérapie et cryothérapie, à l’exclusion de tout procédé pouvant aboutir à une lésion des téguments ;

– la kinébalnéothérapie et hydrothérapie ;

– la pressothérapie ;

– la rééducation périnéo-vésico-sphinctérienne ;

– À condition qu’un médecin puisse intervenir à tout moment, le kinésithérapeute peut :

pratiquer des élongations vertébrales par tractions mécaniques (mise en œuvre manuelle ou électrique) ;

– rééducation cardio-vasculaire de sujets atteints d’infarctus du myocarde récent et procéder à l’enregistrement d’électrocardiogrammes au cours des séances de rééducation cardiovasculaire, l’interprétation en étant réservée au médecin ;

– rééducation respiratoire et/ou faire des aspirations trachéales chez un malade trachéotomisé ou intubé.

Les techniques de masso-kinésithérapie sont réalisées suite à un ou plusieurs bilans effectué(s) par le masseur-kinésithérapeute afin d’établir un diagnostic kinésithérapique permettant de définir le nombre de séances à réaliser et d’adapter les techniques aux besoins du patient.

L’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes a été crée en 2006.

De nos jours, les praticiens français et belges utilisent le mot kinésithérapie. En Grande-Bretagne, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Canada la dénomination est Physiotherapy et Physical Therapy aux Etats-Unis.

Laisser un commentaire