L’augmentation du nombre de M-K devrait moins profiter au salariat.

Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS), “l’exercice libéral devrait continuer de se développer au détriment du salariat”. C’est peut-être minorer le fait qu’un tiers des nouveaux inscrits au tableau viennent d’autres pays de la CE. Or, on constate qu’ils sont déjà nombreux  à exercer en salariat. Cela a sans doute permis de limiter le nombre de postes vacants déjà très important: 3000 postes restent à pouvoir en France (soit 15%). En effet, 32% parmi les nouveaux inscrits venant des autres pays de la CE se dirigent vers le salariat, contre 13% des diplômés Français.En réalité, en 2016, 58 % des diplômes européens ont été obtenus par de jeunes français qui choisissent de se former hors de France pour contourner le concours d’entrée visant à respecter les quotas d’entrée en institut de formation, mais aussi en raison d’une formation trop chère en France (jusqu’à 9200 euros annuels pendant 4 ans)

Evidemment, il est difficile de prédire un changement ou une stabilité des comportements: le nombre d’arrivants diplômés de la CE va t-il se maintenir? Croître? Décliner? Vont-ils se tourner davantage vers le libéral? Quid des nouveaux inscrits diplômés en France?

Il ne faudrait pas que, à l’image de ce qui a été fait pour les Médecins de 1970 à 2000, des quotas rigides soient installés par crainte d’une offre de soins trop importante et d’une paupérisation des praticiens. Nous connaissons aujourd’hui les conséquences de ces quotas Médicaux: une pénurie majeure amenant à des déserts Médicaux et en projection, l’abandon du numérus clausus. De plus, les quotas seraient inefficaces, poussant encore davantage les étudiants à chercher à se former hors de France.

Souhaitons  que l’histoire ne se répète au détriment des patients ayant besoin de Masso-Kinésithérapie, notamment par le vieillissement de la population.

DREES – Enquête démographie M-K Juillet 2018

C Denoyelle